– De nombreuses irrégularités ont émaillé le vote du premier tour et jettent le trouble sur le second
– Cécile Duflot a été poussée au mensonge en affirmant que les mandataires avaient validé le scrutin
Bordeaux et Paris, le 6 juillet 2011 – Afin d’en finir avec une organisation qui date du passé, Stéphane Lhomme, candidat lors du premier tour de la primaire d’Europe écologie-Les Verts (EELV), et son mandataire Hervé Suaudeau, adhérent d’EELV, ont saisi mercredi 6 juillet Philippe Meirieu, président du Conseil fédéral d’EELV, et demandent l’annulation des bulletins électroniques.
Contrairement à la plus élémentaire des règles en vigueur dans les organisations démocratiques, les candidats et leurs mandataires se sont vu interdire de consigner les problèmes sur le procès-verbal. Pire : lors de la conférence de presse d’annonce des résultats du premier tour, Cécile Duflot (secrétaire nationale d’EELV) a ouvertement menti, sans doute emportée par les éléments de langage qui lui ont été fourni par le lobby du vote électronique, en prétendant que « Les résultats on été validés par les mandataires présents au moment du dépouillement final« .
En effet, Hervé Suaudeau était bien présent au nom de Stéphane Lhomme et s’est bien gardé de valider les résultats du fait des nombreuses irrégularités qui ont émaillé le scrutin.
Stéphane Lhomme et Hervé Suaudeau :
- demandent au l’annulation des bulletins électroniques lors des deux tours des cette primaire
- demandent à Philippe Meirieu de porter au procès verbal les observations et réserves (document disponible sur demande) qui répertorient et explicitent les diverses irrégularités constatées, dont les plus importantes sont :
- aucun règlement du vote n’a été fourni (il semble tout simplement ne pas exister !)
- l’accès au procès verbal a été empêché
- le vote électronique a connu de nombreux dysfonctionnements et zones d’ombre
- les votes électroniques de Henri Stoll et Stéphane Lhomme ont peut-être été inversés (les conséquences directes sont faibles, mais la fiabilité du système en est totalement remise en cause)
- 4500 votants n’ont pas attesté de leur identités contrairement à ce qui avait été exigé collectivement
- les organisateurs ont ouvertement avantagé le candidat Hulot en joignant aux 4 professions de foi une fiche sidérante dénigrant un des candidats et valorisant la « bienveillance » du candidat Hulot.
En l’absence de réponse, et si le document produit n’est pas joint au procès verbal, Stéphane Lhomme et Hervé Suaudeau se réservent dénoncer la primaire en justice. De façon générale, il apparaît que les adhérents et sympathisants d’EELV doivent d’urgence s’intéresser à certaines pratiques du lobbying du vote électronique en vigueur dans le mouvement, car elles semblent s’éloigner rapidement de toute idée de démocratie.
Publié aussi sur le site de Stéphane Lhomme.
MAJ du 18/09/2012: L’idée de recours judiciaire a été abandonnée dans une perspective d’apaisement pédagogique néanmoins les documents n’ont jamais été pris en compte par EELV malgré un recours au conseil statutaire laissé sans réponse.
Ce qui est extraordinaire, c’est que l’on envisage aussi de faire voter plus d’un million d’électeurs en France a l’élection du président de la république avec des machines électroniques déclarées agréées par le ministère de l’intérieur, alors qu’elles ne remplissent pas les conditions d’agrément !
Comparez ces conditions publiées avec la déclaration d’agrément et la réalité de leur utilisation:
voir page 3/43:
http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/elections/comment_voter/machines-voter/downloadFile/attachedFile_1/mav2.pdf?nocache=1158323485.73
et tout est dit!
Politiquement Stéphane Lhomme a tort , et le résultat du 1er tour en faveur d’ Eva Joly suffit à le démontrer.
Juidiquement .. il a raison … pas de protocole électoral , pas de procédure , pas de conformité CNIL (Résultats du contrôle en attente, mais qui n’augure rien de bon)