Doit on accepter le vote par internet à la primaire de l’écologie ?
A partir du 15 juin, il est prévu que vous soyez invités à voter par internet pour la primaire de l’écologie (le vote par correspondance reste possible) pourtant…
La communauté scientifique est contre (ref. n°1) et a clairement appelé « pouvoirs publics, partis politiques et société civile » à ce qu’ils ne recourent « en aucune manière » à ce type de vote au nom du principe de précaution. Ce vote n’offre aujourd’hui aucune garantie démocratique et de transparence.
Le logiciel libre, tel qu’il pourrait être pressenti, n’est pas la solution (ref. n°2) car l’électeur n’a aucun moyen pour vérifier sur son ordinateur (et encore moins sur un serveur) que c’est bien la version non modifiée du logiciel qui est utilisée. C’est pour cela que la communauté du libre comme l’APRIL ou Richard Stalmann ont clairement expliqués qu’utiliser des logiciels libres ne rendait pas ce type de vote acceptable.
Le vote par correspondance optionnel ne rend pas acceptable l’utilisation du vote électronique. A l’heure où le rassemblement doit être le maître mot, combien d’électeurs dénieront toute légitimité à un résultat obtenu en mélangeant des voix d’un scrutin intrinsèquement opaque et invérifiable ? Pourtant le scrutin n’est pas accessoire et peut désigner le futur président de la république. La légitimité est indispensable.
Le vote par internet est la pire forme de vote électronique. Toutes les failles sont étendues sur l’ensemble du réseau et des ordinateurs personnels. La vérification par l’électeur est encore plus impossible.
Quel exemple les écologistes vont-il donner ? Alors que le vote par internet se généralise poussé par de nombreux industriels (vote des députés des français à l’étranger, votes professionnels…), notre mouvement ne doit pas être perméables à ces lobbys et pouvoir lutter pour l’abolition de ces scrutins opaques et invérifiables.
Signez la pétition pour l’abandon du vote électronique à EELV.
Références:
- La communauté scientifique nationale s’est prononcé sans ambiguïté à travers l’ASTI contre le vote électronique et a demandé que « les pouvoirs publics, partis politiques et société civile ne recourent en aucune manière au vote électronique anonyme » car les scientifiques expliquent justement qu’un vote dématérialisé ne peut être à la fois anonyme et vérifiable. Lire le communiqué de presse de l’ASTI sur ce sujet : – Une fédération de scientifiques français condamne l’immaturité du vote électronique http://www.ordinateurs-de-vote.org/Communique-du-20-decembre-2007-Une,10360.html
- Le vote électronique est globalement condamné par la communauté du libre :
- Les grandes associations faisant la promotion du logiciel libre tels que l’APRIL estiment que »l’utilisation de logiciels libres n’est pas suffisante pour rendre le vote électronique acceptable » (Positions de l’April sur le vote électronique http://www.april.org/association/positions/vote-electronique.html).
- Richard Stalmann, l’un des fondateur, sinon le fondateur du mouvement libre, a une position lui aussi sans ambiguïté (« I think that computerized voting is dangerous, and that the danger cannot be prevented by using only free software« ).
Ce système a été retirée pour les élections dans notre ville (Aulnay sous Bois)
Je regrette que EELV dont je fais partie accepte ce vote opaque.
Il y a d’autres moyens qui permettent à tous d’être plus proche les uns des autres et qui permettent à tous de vérifier que le principe de démocratie est vérifiable chez nous.
Pourquoi, ne pas commencer par exiger le respect des textes sur lesquels s’appuie l’agrément officiel du vote électronique ?
http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/elections/comment_voter/machines-voter/downloadFile/attachedFile_1/mav2.pdf?nocache=1158323485.73
« Principes concernant principalement les électeurs (page 3/43) »
Si on les appliquait les machines ne pourraient pas être utilisées…
De mon point de vue, pouvoir voter par internet aux « primaires » d’EELV est une mauvaise chose pour au moins 2 raisons:
1) désigner un candidat à une élection présidentielle est une affaire sérieuse, qui demande un minimum d’investissement et pas un « simple click »
2) certes, le système « urnes » et/ou par correspondance peut être un peu « truqué » par des personnes malhonnêtes, mais ce n’est pas comparable avec le risque important de tricherie lorsqu’on passe par des ordinateurs: en informatique, tout peut s’infiltrer, tout peut se pirater… c’est des math: on réfléchit à la meilleure protection du monde, et le jeu du génie informaticien est de casser le code !
* Une remarque sur le paragraphe :
« » »
Le logiciel libre, tel qu’il est pressenti, n’est pas la solution
(ref. n°2) car l’électeur n’a aucun moyen pour vérifier sur son
ordinateur (et encore moins sur un serveur) que c’est bien la
version non modifiée du logiciel qui est utilisée. C’est pour
cela que la communauté du libre comme l’APRIL ou Richard Stalmann
ont clairement expliqués qu’utiliser des logiciels libres ne rendait
pas ce type de vote acceptable2.
« » »
L’APRIL a procédé à une vote électronique lors de sa dernière
Assemblée Générale (et la précédente aussi si je me souviens bien).
C’est apparemment en contradiction avec les principes qu’apparemment
elle énonce (j’ai pas été vérifier).
Remarque perso : je suis membre de l’APRIL et j’ai voté par Internet à
cette AG. Ça m’a bien arrangé, je n’aurais pas fait quelques centaines
de kilomètres pour voter à une simple AG d’asso.
* Une autre remarque sur le paragraphe :
« » »
Le vote par internet est la pire forme de vote électronique. Toutes
les failles sont étendues sur l’ensemble du réseau et des
ordinateurs personnels. La vérification par l’électeur est
encore plus impossible.
« » »
Il y a des moyens technique pour vérifier son vote. Par exemple, dans
le projet Debian, lorsqu’un vote n’est pas confidentiel, chaque votant
peut vérifier son vote sur la feuille d’émargement (voir par exemple
http://www.debian.org/vote/2010/vote_002_tally.txt). Quand le vote est
confidentiel, chaque votant reçoit un acquittement qu’il peut vérifier
sur la feuille d’émargement (par exemple
http://www.debian.org/vote/2011/vote_001_tally.txt).
Merci David pour ce commentaire très constructif.
1) Oui, il faut reconnaître que les pratiques de l’APRIL sont parfois contradictoires avec leur prise de position. L’APRIL, malgré ses grandes ambitions, n’a tout de même pas la prétention de mettre en marche la sixième république avec une démocratie renouvelée ce qui est le cas d’EELV qui devra faire face à l’installation du vote par internet aux élections politiques.
2) « je n’aurais pas fait quelques centaines de kilomètres pour voter à une simple AG d’asso » : Il y avait le moyen d’organiser un vote par correspondance comme cela se pratique dans des milliers d’associations depuis très longtemps. Ce n’est pas parce-qu’une technique est nouvelle (comme le vote par internet, le clonage, ou l’EPR), qu’il faut obligatoirement l’utiliser. Une réflexion éthique doit prévaloir pour toute technique nouvelle utilisée.
3) Pour le projet Debian, tu démontres que pour vérifier son vote, seul un vote public est possible (et encore cela doit rester très limité en nombre d’électeurs). Dans le cas du vote anonyme, « l’acquittement » ne permet pas de vérifier, sans obliger à faire confiance dans les organisateurs (en réalité cela ne vérifie rien car tu ne peux pas vérifier la consolidation des totaux). Et si tu voulais voter pour renverser les organisateurs trouverais-tu normal d’être obligé d’avoir confiance dans ce système ?
Faut-il rappeler mon rappel ci dessus du 29 mai 2011 à 7 h 56 min?
Quelqu’un peut il me dire à qui s’adresser pour que les textes légaux soient respectés, quand les maires, le ministre de l’intérieur, le président de la république, ne répondent pas, ou à coté de la question?
La machine à voter NEDAP, en liaison avec l’extérieur pendant le vote, n’est pas conforme au texte qui accompagne son agrément dont l’URL est publié ci dessus, et pas moyen d’avoir même une réponse d’avocats concernés en tant que candidats!
Il est stupéfiant de voir un parti politique qui sait souvent porter l’éthique à sa juste place se comporter ici comme les partis voyous et l’État voyou.
Merci pour votre initiative qui permet de faire entendre la voix de celles et ceux qui tiennent à la transparence démocratique, à la possibilité de vérification pour ce scrutin comme pour tous ceux à venir.
Indignation et résistance.
Les deux références données au début datent de 2007 et les choses évoluent. Autant il ne faut pas faire confiance aux machines à voter, autant on peut analyser sereinement des procédures sérieuses de vote par Internet. On peut concevoir un système d’authentification fort (mot de passe généré localement + e-mail + courrier + signature mairie), puis un applicatif signé que l’on clonerait d’une Forge OpenSource pour le recompiler en local sous Linux. Les données du vote serait immédiatement dupliquées sur un réseau P2P. Un algorithme connu de crypto assure qu’une personne ne puisse pas voter plusieurs fois, puisse vérifier son vote dans la base de résultat (connue de tous) et bien entendu ne puisse pas connaitre le vote des autres, seulement comptabiliser les totaux (Un peu plus sécurisé que la procédure Debian basée sur un hash md5)…bref, il y aurait des moyens technique de faire cela en toute transparence (Avec un prix pour motiver les matheux qui arriveraientt à cracker les algos).
Je vais voter aux primaires EECL, mais je ne pense pas que l’entreprise chargée du vote électronique soit à la hauteur de l’enjeu; Rien que pour la procédure d’authentification, je n’ai généré aucune clé, donc il n’y a pas de lien certain entre la personne qui s’inscrit et celle recevant le « matériel de vote ».
Le vote traditionnel est plein de faiblesses et quitte à faire confiance à quelques citoyens, je préfère le prof de math indépendant que la secrétaire chargée de faire remonter les résultats des bureaux de vote ou la personne traitant les votes par correspondance ou encore la procuration.
C’est pourquoi je ne signerai pas la pétition, surtout dans sa tournure définitive, sans laisser la place à une réalisation possible d’un système fiable…à terme.
mais pour finir, je suis d’accord, ce n’était pas le cas en 2007 et vraisemblablement pas non plus en 2011.
PS: Je m’intéresse à un pb connexe; les algos qui assurent l’Anonymat, pas pour le vote, mais pour la géolocalisation individuelle (pour réaliser un vrai covoiturage dynamique, sécurisé et écologique!), un sujet que devrait regarder EELV.
Ah, les jeux de l’Intelligence… Tout ce système de sources à compiler et de hash machin est fort gentil, et complètement inapplicable hormis par des « profs de math indépendants » (c’est votre métier ?). Perso je n’ai confiance en aucune sorte de prof, pas plus d’ailleurs qu’en votre hypothétique secrétaire-qui-fait-remonter, il fallait l’inventer celle-là.
Le système papier a sûrement des faiblesses, sa grande force réside en ce que justement il est vérifiable de bout en bout, même par des non-barbus linuxiens à poil dru. La fameuse secrétaire, si elle fait remonter n’importe quoi, ça va *se*voir* quand les résultats seront publiés puis comparés avec ce que les assesseurs et électeurs présents dans les bureaux de vote auront compté et noté dans leur affreux petit calepin old school en papier – ils le font parce qu’eux aussi n’ont pas confiance en grand monde. Savez-vous qu’il y a encore des tas de gens qui font ce genre de vérifications, et gratuitement, pour la grandeur de la république qui plus est ?
Si par contre demain de moins en moins d’électeurs se sentent le devoir de participer aux dépouillements-etc., ce sera l’indice clair et précis que la démocratie arrive à son terme – par manque de citoyens actifs justement. Tous ces appareillages, ordinateurs et autres votes par internet n’y changeront rien, donnant tout au plus aux feignasses d’électeurs-consommateurs un sentiment injustifiable de prise en compte de leurs velléités, tout comme la vidéosurveillance procure un faux sentiment de sécurité aux bourgeois impatients de brader leur peu de liberté contre un bout de confort matériel.
Merci de cette discussion, il est important d’échanger quels que soient nos opinions.
Votre système, même s’il marchait, ce qui n’est pas le cas au stade des recherches actuelles, aussi complexe qu’il soit a plusieurs inconvénients rédhibitoires:
1 – Le citoyen sera devant une représentation informatique de la réalité et non une réalité tangible et vérifiable. Ainsi quand l’ordinateur dira « l’urne est ouverte », la seule chose que cela prouvera c’est que cette phrase sera bien écrite sur l’écran. Rien ne sera véritablement vérifiable par le citoyen comme dans un vote a bulletin matérialisé.
2 – Le citoyen qui n’aura pas fait de très sérieuses études informatiques et en cryptographie n’aura aucun moyen de comprendre la supposée méthode de vérification.
3 – Sachant que la plupart des électeurs ont un lecteur PDF qui n’est pas à jour, une simple profession de foi PDF piégée envoyée par mail aux électeurs permettra d’introduire un programme indétectable qui pourrait s’interposer entre l’application de vote (aussi sécurisée que l’on peut rêver) et l’utilisateur. Rien dans l’interface ne permettra de distinguer de différence et si le programme efface correctement ses traces, aucune expertise ultérieure ne permettra de détecter quoi que ce soit. Les antivirus sont totalement démunis contre ces programmes à usage unique qui s’effacent et ne se répliquent pas et peuvent donc modifier ou enregistrer massivement les votes sans avoir besoin de risquer à cacher des bulletins dans ses chaussettes.
On pourrait conjecturer longtemps sur des considérations techniques mais de nombreux informaticiens et scientifiques (comme par exemple rien que pour aujourd’hui la présidente du CREIS qui salue notre initiative) ont conclus qu’à l’heure actuelle il est impossible de faire un vote dématérialisé qui soit à la fois anonyme et vérifiable.
Autre remarque, en vote papier vous n’avez pas à faire confiance à la secrétaire chargée de faire remonter les résultats de votre bureau de vote. Vous pouvez, comme le font de nombreux scrutateurs, relever les résultats au dépouillement et les comparer aux résultats remontés sur le bilan définitif. La consolidation des résultats est totalement transparente puisque ceux ci sont publiés bureau par bureau.
Enfin, je vous rejoins sur les faiblesses du vote par correspondance, mais il y a moyen d’être présent au dépouillement. Le vote par correspondance garantis tout de même beaucoup mieux les droits démocratiques comme le montre deux études dont je fournis les liens https://ecolocitoyen.org/et-lecologie/ (dans les notes de bas de page).
Oui on pourrait discuter de tous les détails techniques. Je reprocherais que la France n’ait pas financé un labo de recherche sur ce sujet. Ce n’est pas les « experts » de la CNIL qui vont faire avancer la chose !
1/ Il n’y aurait pas de phrase disant que ‘lurne est ouverte’, simplement que toute tentative de vote avant ou après l’intervalle déclaré aurait une réponse explicite… »trop tôt ou trop tard….la synchro des temps n’est pas le plus difficile
2/ Chaque citoyen pourrait vérifier son vote en suivant une procédure niveau 3eme et c’est vrai qu’il faudrait faire confiance à des chercheurs pour les détails,….et on peut aussi motiver ces derniers par un prix. Chacun pourrait aussi compter dans un tableur ou-bien à la main
3/sur le reader PDF, il existe des versions OpenSource….et les professions de foi sont diffusable par Internet et /ou Courrier. Quand au virus qui voterait à votre place, c’est fort !…peu probable, jamais impossible.
Je suis 100% d’accord avec votre paragraphe introductif, comme quoi l’on peut avancer ensemble sans être forcément d’accord (et ce n’est pas grave d’être en désaccord, cela s’appelle la démocratie).
1) Mon exemple « l’urne est ouverte » était pour illustrer que l’informatique n’est qu’une représentation de la réalité et non la réalité. A la place de la réalité des bulletins et de l’urne, nous n’avons plus que des représentations, des images; images qui peuvent parfaitement ne pas être le reflet de la réalité ni la volonté des électeurs. De façon analogue les moyens de vérification sont des affichages sur écran auxquels nous sommes contraints de faire confiance sans pouvoir détecter si l’ordinateur affiche la réalité ou ce qui est nécessaire pour que l’on croie que c’est la réalité.
2) Vous démontrez que chaque citoyen pour tenter de vérifier son vote doit faire confiance envers quelqu’un d’autre. Cela s’appelle du vote par procuration et il n’y a aucun moyen de vérification autre que de croire une personne. Pourtant un vote, cela ne doit pas être la confiance aveugle mais le contrôle pluraliste et mutuel. Y compris dans le vote par correspondance, il y a des moyens de vérification matériels utilisable par toute personne motivée (il est vrai bien plus difficilement qu’en vote à l’urne) alors qu’en vote électronique ces moyens disparaissent puisque la confiance est forcée.
3) La plupart des gens ont des lecteurs PDF non libres et ne vont pas le changer pour le vote, ils seront donc probablement infectés. La faille PDF n’est qu’un exemple parmi des centaines qui seraient possibles d’exploiter. Peu probable? c’est mal connaître les motivations des tricheurs qui ont toujours existé (candidats, mafias, états hostiles…). Et pas besoin d’être un as de l’informatique car pour une poignée de milliers d’euros vous pouvez avoir les meilleurs services de hackers étrangers. Alors si la possibilité existe, elle sera exploitée et si la fraude est subtile, elle demeurera indétectable.
Merci d’être vigilant et d’alimenter le débat. Par contre, comment puis-je vérifier que la pétition signée n’est pas truquée, que des personnes ne la signe pas plusieurs fois? Je suis d’accord avec vos arguments qu’EELV qui refuse le vote électronique pour les élections officielles, n’est pas cohérent en proposant un vote électronique. Cependant, vous non plus vous n’êtes pas cohérents en faisant signer une pétition électronique pour refuser un vote électronique… Pour avoir totalement confiance dans cette pétition, je devrais pouvoir être capable de vérifier toutes les signatures, les identités des signataires et avoir suffisamment d’éléments pour pouvoir aller vérifier qu’aucunes de ces signatures n’ont été faite par une autre personne. En changeant d’ordinateur, de compte mail et en m’assurant de récupérer une identité existante, je pourrais fausser la pétition.
Donc oui vous avez raison, mais de la même façon que vous n’allez pas demander à chacun d’envoyer une pétition papier parce que cela prendrait trop de temps et demanderait trop de travail, vous pouvez admettre qu’EELV puisse faire appel au vote électronique.
Ceci dit si la désignation se fait à quelques voix près, je serai le premier à me poser des questions. De ce point de vue, votre action est salutaire.
En pointant les faiblesses d’une simple pétition non anonyme (faiblesses qui d’ailleurs sont les mêmes en pétition papier) vous pointez les graves faiblesses d’un scrutin anonyme dématérialisé qui est l’antichambre de l’élection présidentielle.
Je relativiserait les faiblesses de cette pétition, même si vous n’avez pas moyen de vérifier chaque signataire, le récipiendaire de la pétition, pourra écrire à chaque signataire pour voir si cette pétition ne serait pas bidonnée. Il serait en droit de dénoncer cette pétition si elle s’avérait bidonnée.
Enfin, une fraude PERTINENTE est invisible et toujours sur un résultat pas trop serré. Donc s’inquiéter que si le résultat est serré ne suffit pas.
Mais quel bande de blaireaux…
heberger ce site bidon pour votre cause bidon dont vous ne connaissait pas les ressors technologiques est une honte ecologique!!!
Tant de CO2 gaspillé pour dire tant de merde!!
je demande 1) la destruction IMMEDIATE du site 2) des excuses publiques pour avoir sali l’image d’EELV
ON VA QUAND MEME PAS VOTER AVEC DES PIERRES ET DES BOUTS DE BOIS!!
Démasquez-vous, militants de l’ombre qui a réussi à faire qu’une formation qui se réclame du bien commun et affirme des principes éthiques fort, en arrive si soudainement à privatiser l’organisation des premières primaires ouvertes en France (avec en filigrane un message clair aux français : nous l’avons fait, tout le monde peut le faire), à choisir le vote internet, cad un système basé non plus sur le contrôle mais sur la confiance (quand tant de militants sur le terrain se battent encore contre les machines à voter et la gangraine du vote électronique dans la démocratie sociale). Si fragile confiance, que le moindre soupçon peut anéantir à jamais. Et comment alors ne pas avoir de soupçons quand on examine le choix de la société Extelia ?
Face à cela vos arguments : la modernité (l’opacité est-elle un progrès ?), le bilan carbone (vous vous déplacez pour faire vos courses et voudriez faire des économies sur les élections ?) ; allez, allez… faites la différence entre un citoyen responsable et un partisan aveugle.
Lire le texte qui renvoie à la note n°2 et la note en question est totalement malhonnête : d’un côté on lit que le logiciel libre empêche toute fiabilité, et dans le renvoi on lit que Stallman (par exemple) dit que « même le logiciel libre ne permet pas suffisament de garanties »… bref, il y a là une malhonnêteté intellectuelle ou une erreur grossière qui discrédite cette initiative pourtant intéressante par ailleurs.
Ne prenons pas la question du vote électronique comme des amateurs, ça fout tout le débat de fond par terre. Les impératifs du XXIè siècle et de la démocratie méritent bien mieux que cela.
Comme des amateurs ?!? Si je comprends bien votre commentaire, il existerait des solutions (en open-source) qui permettraient à l’électeur de garder un contrôle sur les opérations de scrutin, le dépouillement et le décompte, et que ce n’est donc pas cet argument qui pourrait discréditer le recours au vote internet. Je vous objecte que : 1. si la théorie permet d’esquisser une solution sinon idéale du moins acceptable au prix de quelques petits compromis, la réalité montre que le point faible est toujours dans la mise en oeuvre, à preuve les choix opérés pour cette première primaire ouverte en France, qui n’offrent précisément non seulement aucun contrôle mais encore aucun moyen de recours 2. le vote électronique est un système basé non plus sur le contrôle mais sur la confiance, et même, si en théorie un contrôle reste possible, le fait que la théorie soit incompréhensible à la quasi-totalité des électeurs placent ceux-ci dans une situation de croyance. Or confiance et croyance sont bien trop fragiles pour que l’on joue avec, le moindre soupçon cause des dégâts irréparables. Comme disait Rivarol : « Dans les Républiques, le peuple donne sa faveur, jamais sa confiance ».